jeudi 22 décembre 2016

La coiffure d'Helen Langenhanenberg

Aujourd'hui on va parler cheveux! Et oui, sur un blog équestre, on va parler coiffure et tresses!



Helen Langehanenberg, vous connaissez?
Née en 1982, la cavalière allemande de dressage est médaillée d'argent par équipe aux JO de Londres, elle obtient l'or en équipe et l'argent en individuel aux championnats d'Europe de 2013, et à Caen e, 2014 elle est récompensée à nouveau par l'or en équipe et l'argent en individuel.

Outre le beau couple qu'elle formait avec son cheval Damon Hill, je l'ai remarquée pour sa coiffure lors de ses reprise. Une coiffure tressée qui change des habituels chignons des cavalières de dressage. De plus, pas besoin d'avoir des cheveux longs, au contraire, les miens qui m'arrivent aux épaules sont presque trop longs.

Helen Langehanenberg et Damon Hill

Afin de réaliser sa jolie coiffure mi-tresse mi-chignon, il faut tout d'abord maitriser la dutch braid. Je commence donc par vous envoyer jeter un coup d’œil sur le magnifique site de Pukali: 365 coiffures: la dutch braid ou tresse néerlandaise. Si vous cherchez des jolies coiffures, vous trouverez votre bonheur.
D'ailleurs Pukali est également cavalière, la preuve ici avec sa jolie jument pie !

Alors, comment fait-on?

Cette coiffure est en fait constitué de deux tresse, qui partent de l'oreille et vont en diagonale vers l'épaule opposée.
Deux tresses en X

Donc on sépare les cheveux en deux, et on démarre une première tresse (une dutch braid) un peu au dessus de l'oreille avec le moitié des cheveux. On fait pareil avec l'autre coté de la tête.
L'étape la plus compliquée c'est d'attacher les deux tresses à l'aide d'épingles, en essayent de cacher au maximum les pointes des tresses.


Ma petite astuce: utiliser des élastiques de la couleur la plus discrète possible.

Si on a l'habitude de faire des tresses, c'est très facile, surtout si les cheveux ne sont pas trop longs.


Vous voilà prêtes à affronter les carrés de dressage. Alors, ça vous tente?

lundi 21 novembre 2016

La retraite du cheval

Comme nous, le cheval vieillit et un jour il devient temps de cesser de le monter ou de lui demander de travailler. Généralement, aux alentours de 20 ans le cheval qui était dans une écurie, monté régulièrement, est mis en prairie et n'est plus monté. Parfois, certains jeunes chevaux présentent des problèmes de santé et sont mis précocement à la retraite.

J'ai beaucoup d'exemples de chevaux qui sont encore monté après 20 ans. Certains partent en promenade occasionnellement, d'autres travaillent 2-3 fois par semaine, parfois jusque'à 24 ou 25 ans. Certains chevaux de plus de 25 ans ne seront pas contre une balade montée occasionnellement. Evidemment il faut adapter les demandes. Le cheval n'est plus capable de donner ce qu'il donnait autrefois. Si le travail est irrégulier, attention, il n'a probablement pas la musculature pour fournir des efforts. De même, en vieillissant certains chevaux sont plus raides et plus lents à échauffer.


Alors quand le mettre à la retraite? Il n'y a pas d'âge précis. Il faut se baser sur son état physique mais également son état moral. Montre-t-il des signes de joie de vivre? Si le cheval montre de la lassitude, il faut songer à cesser ou diminuer le travail.

En ce qui concerne l'état physique, en cas de doute, on peut toujours demander l'avis d'un vétérinaire. En effet, ceux-ci voient de nombreux chevaux chaque jour et pourront avoir du recul et un avis objectif que le propriétaire n'aura peut-être pas. Si vous avez à prendre cette décision, je vous souhaite beaucoup de courage! 

Vous voulez quelques chiffres?



Comparaison des ages homme/cheval
  • On peut comparer un cheval de 20 ans à un homme de 60 ans.
  • Environ 10 % des chevaux de plus de 20 ans gardent une activité physique régulière pendant plusieurs années.
La santé du vieux cheval:

L'idée comme quoi le cheval est moins fragile en prairie et sans l'intervention humaine est fréquemment avancée. Certes un cheval a la retraite a peu de chance de souffrir de boiteries ou de blessures de harnachement.
Néanmoins un cheval âgé a besoin de soins réguliers. Vaccins, vermifuges, alimentation adaptée... Attention au vieux cheval qui n'a pas de dentition correcte. Le passage du dentiste est essentiel, pour certains chevaux il faudra prévoir une nourriture qui n'a pas besoin d'être mâchée.
En fonction de ses origines et de son état, certains vieux chevaux auront besoin d'une couverture. A titre d'exemple, une des compagne de prairie de mon cheval, qui est âgée de 26 ans est couverte d'une couverture 100 grammes imperméable entre novembre et mars.

Comment faire pour que la retraite ne soit pas un "abandon"? Lorsqu'il est travaillé, le cheval à droit à des séances d'ostéopathie, des visites d'un maréchal/pareur, du dentiste, il reçoit une alimentation adaptée, il a parfois des compléments alimentaires. On veille à ses petits bobos, on s'inquiète de ses raideurs, ses tensions, on surveille les baisses de moral. On le travaille à pied pour l'assouplir, veiller à ce qu'il se sente bien dans son corps. Pourquoi le cheval à la retraite n'y aurait-il pas droit? Bien sûr les assouplissements ou le travail de la condition physique ne sont pas forcément nécessaires. Mais qu'en est-t-il d'une séance d'ostéopathie si il éprouve des gènes ou des tensions dans son corps? Et si nous ne sommes pas attentifs, pouvons-nous repérer ces signes de tension?






Les chevaux "âgés" ont également besoin d'attention. Si ils ont toujours été choyés, ils apprécieront certainement des visites humaines, un pansage, du temps passé avec eux. Et pourquoi pas une petite balade ou un petit peu de travail à pied si le cheval en est capable?


Connaissez-vous des exemples de chevaux "âgés" qui ont une activité régulière? Comment se passe la retraite de vos protégés?

jeudi 17 novembre 2016

Le perfectionnisme qui nous empêche de progresser

  • Avez-vous déjà eu l'impression de stagner?
  • Avez-vous lu tellement de livres équestres que vous connaissez le but à atteindre, mais vous n'y parvenez pas?
  • Êtes-vous déçu de votre façon de travailler, à pied ou à cheval votre cheval?
Si vous avez répondu oui à l'une de ces questions, cet article est peut-être pour vous.

Récemment, je m'interrogeais face à mon équitation. En très résumé: je me trouve nulle. J'ai commencé à monter il y a presque 20 ans, j'ai une bibliothèque équestre fournie (près de 40 titres), je possède un cheval de qualité, j'ai l'occasion de monter d'autre chevaux, je prend cours régulièrement, aussi bien des cours particuliers que des cours collectifs, je passe pas mal de temps sur les blogs... Bref, je devrai être une super cavalière, une vraie femme de cheval, je devrai être capable de monter aussi bien que je ne fais les boxes en un temps record ! Et bien... non, même pas...

Puis je suis tombée sur cet article: http://devenir-musicien.com/progresser-en-musique/. Je vous encourage à le lire, même si c'est un article appartenant au monde de la musique.

En résumé, cet article explique qu'on s'entend dire à quel point la musique est un art compliqué, difficile à maîtriser. Le musicien débutant se retrouve noyé dans une masse d'information, et n'ose donc pas composer, car composer serait "réservé" au musicien très expérimenté.

Du coup, on n'ose pas essayer, on ne prend pas le risque de faire une erreur, et on reste bloqué par la peur de faire quelque chose d'imparfait, qui sera jugé par nos pairs. Quel est le problème??? Et bien, si on ne s'exerce pas, on ne peut pas progresser!

L'article termine en parlant des perfectionnistes qui attendent d'être des virtuoses pour montrer aux autres leurs arts. Ceux là se privent de pistes pour progresser.

Quels parallèles avec l'équitation?

On nous répète qu'il faut s'informer, être curieux, lire le plus possible. On se rend compte qu'il nous faudra des années pour être capable de monter, qu'une vie entière ne suffira pas pour tout connaître. Les informations sont tellement nombreuses. Du comportement des chevaux au dressage de haute-école en passant par le parage naturel, l'éthologie, le saddle-fitting ou l'alimentation, nous sommes complètement noyés par les centaines de sujets sur lesquels nous devrions être experts pour ne pas passer comme incompétents auprès des autres cavaliers. Même après 10 ans, 15 ans nous aurons toujours des lacunes. Certains sujets nous intéressent plus que d'autres, il nous est impossible de tout connaitre en un temps record.

Après 19 ans au coté des chevaux, j'ai toujours une soif de connaissance. Chaque nouveau livre que je lis est accompagné d'un sentiment d'excitation: "Peut-être que dans ce livre-ci je vais découvrir quelque chose de révolutionnaire? Peut-être qu'il y aura une clé qui me permettra d'amorcer un tournant dans ma relation avec mon cheval?" Bien souvent, le livre est génial, mais passé quelques mois, non, ce n'est pas ce livre-là qui va changer ma vie. Comme le dit le général L'Hotte: "Les livres traitant de l'équitation n'ont vraiment d'utilité que pour le cavalier déjà complètement familiarisé avec la pratique du cheval. L'art ne s'apprend pas dans les livres, qui n'instruisent guère que ceux qui savent déjà."

J'ai lu de nombreux livre, vu de grand cavaliers travailler, j'ai pris de nombreux cours... Je commence donc à savoir ce qui est de la "belle équitation". Et je deviens donc très critique envers moi-même. Je ne suis pas particulièrement perfectionniste dans ma vie de tout les jours, mais avec les chevaux je le suis devenue. Sachant qu'une mauvaise position peut faire souffrir le dos de mon cheval, sachant qu'une mauvaise main est à proscrire, lisant les nombreuses critiques sur internet sur certains cavaliers qui se critiquent les uns les autres... parfois je n'ose plus. Je n'ose plus prendre le risque de faire une erreur. Je n'ose pas prendre cours avec un prof un peu plus "connu" de peur d'être jugée. Je n'ose pas demander conseils, de peur de m'en ramassez plein la figure comme quoi ma façon de monter serait néfaste pour mon cheval...

Je lis, je doute, j'achète à nouveau...
Après la lecture de cet article sur la musique, je me suis retrouvée dans certains aspects. Bloquée par mes connaissances, qui font que je sais reconnaître le mauvais geste, l'erreur... Je suis capable de porter un regard très critique sur ma séance, parce que j'en ai connu des meilleures, parce que j'ai vu d'autres cavaliers sur un meilleur chemin que moi, parce que j'ai observé des couples humain/équin qui fonctionnait mieux... Me voilà donc bloquée...

N'avez-vous jamais entendu dire que les cavaliers débutants abîmaient les chevaux? Pourtant sans débutants, plus de cavaliers!

Où je veux en venir? N'ayez pas peur de faire des erreurs. N'ayez pas peur de vivre votre relation pleinement avec votre cheval même si vous n'êtes pas spécialiste du comportement, du travail à pied, de l'équitation éthologique... Osez mettre de coté l'aspect théorique. Même si vous lisez beaucoup, soyez capable de faire confiance, non pas aux livres, mais à votre bon sens, à vos tripes, à votre ressenti, à votre propre jugement, indépendamment des connaissances théoriques.

Je l'ai vécu il y a quelques semaines. Après l'article sur le perfectionnisme en musique, j'ai décidé de relâcher un peu la pression que je me mettais moi-même. Je ne vais pas vous faire croire que subitement, je me suis mise à monter mieux. Bien sûre que non. Mais en relâchant la pression, en m'autorisant à faire confiance à mon instinct et à mes tripes, plutôt que de toujours penser à la belle théorie, j'entrevois certaines pistes qui me permettent de progresser. Rien d'exceptionnel, mais réussir à comprendre mes blocages, c'est déjà un grand pas en avant.

Alors, si comme moi vous vous savez quel but vous souhaitez atteindre, mais que vous vous sentez bloquer parce que ce but n'est pas encore accessible, mettez de coté la théorie, et osez faire des erreurs! Je ne vous promet pas des progrès immédiats et fulgurants, mais retenez que vous avez le droit de faire des erreurs! On en fait tous! Elles font partie du chemin. Ne laissez pas la peur de l'imperfection vous arrêter en plein milieu du chemin!
Janne Friederike Meyer, Aix-la-Chappelle 2012

vendredi 11 novembre 2016

Comment je nourris mon cheval

L'alimentation du cheval: sujet compliqué, car chez le cheval, ce n'est pas seulement une question d'énergie, de calorie, ou de litre de grains, mais c'est une gestion du temps, car le cheval est prévu pour manger en continu. Voici donc comment j'ai mis en place l'actuel régime alimentaire de mon cheval.

Mon cheval est en prairie jour et nuit l'été, par contre l'hivers il est rentré la nuit lorsqu'il fait froid. Il a donc accès à de l'herbe toute la journée (bien qu'en hivers l'herbe se fait plus rare), et la nuit il est en box avec paille. Je préférerai qu'il ne soit jamais en box, mais malheureusement je n'ai pas encore trouvé la pension de mes rêves.

Dans ma pension, dès le mois d'octobre, les chevaux ne sont plus que dans une seule parcelle, afin de laisser les autres parcelles se reposer durant l'hivers. La parcelle "d'hiver" devient donc petit à petit un grand champ de boue, au fur et à mesure que l'hiver avance et que l'herbe se raréfie. Ce n'est pas l'idéal, mais comme je l'ai écrit plus haut, pas facile de trouver une pension parfaite.

Les chevaux sont donc nourris au foin. Concrètement, le matin ils sont sortis en prairie et on remplit un grand bac à foin que les chevaux se partagent . On prévoit environ 1 galette de foin pour deux chevaux. En fin de journée, les chevaux sont rentrés au box. Ils reçoivent du foin (beaucoup) au box. Je paille moi-même mon box, et je suis très généreuse en paille.
De plus, la plupart des chevaux reçoivent un peu de grain le matin avant de sortir et le soir au retour de prairie.

Lorsque je suis arrivée dans cette pension, j'ai beaucoup hésité à donner ou non des granulés à mon cheval. C'est un cheval qui n'a pas particulièrement besoin de granulés. Il peut tout à fait être nourri uniquement au foin, voir même uniquement à l'herbe, à condition que la surface de la prairie soit suffisamment grande.
Comme les autres chevaux recevaient des granulés, j'ai souhaité que le mien en reçoive également.
J'ai donc opté pour un mélange d'entretien, sans avoine. Je donne un peu moins d'1 litre. Pas plus. Rapidement, j'ai acheté du son de blé afin d'augmenter un peu de volume de la ration sans lui donner trop de calories.
Le son de blé peut-être ajouté à la ration de chevaux proche du sang qui doivent éviter les granulés.

Son de blé
Grains, pommes et carottes
Cependant, attention, le son de blé ne présente pas que des avantages. Il absorbe beaucoup d'eau, il est donc conseillé de le mouiller afin d'éviter qu'il ne gonfle dans l'estomac du cheval. De plus, il contient beaucoup de phosphore. Or chez les chevaux, il faut maintenir un rapport d'environ 1,5 fois plus de calcium que de phosphore. Ce chiffre augmente chez les chevaux plus âgés. Avec les petites quantités que je donne (l'équivalent d'un verre d'eau) aucun risque, mais attention si vous souhaitez le donner en grande quantité. Selon les sources, on conseille de ne pas dépassez 450 à 500 g pour un cheval de 500 kg.

Tant qu'à faire un article sur l'alimentation, j'ai souhaité faire un petit point sur les ulcères, étant donné qu'on en parle beaucoup ces temps-ci.

L'ulcère gastrique est courant chez tous les types de chevaux, à tous les âges et quelle que soit leur activité. 90 % des poulains de course à l’entraînement, 70 % des chevaux de sport mais aussi 35 % des chevaux de loisir en souffrent.

On retrouve souvent sur internet une information comme quoi une étude à démontrer que 80 % des chevaux en souffraient. Cette étude est totalement vraie, seulement, et c'est une précision importante, c'est une étude sur des chevaux de course! Donc des chevaux fort sollicités au niveau sportif, et soumis à beaucoup de stress! Les chevaux de loisirs peuvent donc souffrir d'ulcères, mais ne retenez pas le chiffre de 80%, retenez plutôt celui de 35%.

Si comme moi votre cheval est nourri principalement au foin, qu'il est en prairie ou en box avec beaucoup de foin et de paille, et qu'il ne souffre pas de stress excessif, il y a peu de chance qu'il soit sujet au ulcères.



Edit du 25 août 2018: Un peu moins de deux ans après le parution de cet article, certaines choses ont changées.
Mon cheval vit désormais en paddock paradise, avec foin à volonté en slow feeding. J'ai de plus totalement arrêté les céréales. En complément du fourrage, Vasco reçoit actuellement 1/2 kg de pellets de luzerne réhydraté ainsi qu'un CMV conseillé par ma vétérinaire sur base de prise de sang.
Je parle plus longuement des céréales dans cet article: les 6 raisons d'éviter (ou de diminuer) les céréales.

samedi 29 octobre 2016

Tour d'horizon de mes pantalons

Petit article matériel, je vous propose une petite revue de mes différents pantalons. J'ai pas mal de pantalons. Certains sont troués et tachés, mais j'ai besoin d'en avoir plusieurs de réserve. J'essaye au maximum de minimiser les lessives, et comme je trie beaucoup mon linge, mes pantalons attendent parfois 3-4 semaines pour être lavés.

Fouganza

Fouganza, la marque de Décathlon qu'on ne présente plus. J'ai un Décathlon à 10 min de chez moi, donc j'ai pas mal d'article de chez eux. Je sais que sur le net on trouve pas mal de critiques sur la qualité des produits Fouganza (textile ou autres). En ce qui me concerne, je trouve que ce sont des produits bons marchés, et donc la qualité va avec. 

J'en ai plusieurs, les plus vieux ont déjà quelques années.
J'ai plusieurs pantalons "basiques". Les prix varient entre 9 et 20 euros. J'en ai certains que je préfère à d'autres, donc ils ne sont pas tous portés autant. La qualité n'est pas la meilleure, mais c'est normal. Ce sont des pantalons peu chers, ils n'ont donc pas la qualité de ceux qu'on payera 40 euros :)
Mon préféré, malheureusement après 6 ans d'utilisation intensive ils s'est déchiré.


J'ai également celui-ci depuis 2-3 ans. Je l'ai en version rouge. Au départ il était à presque 40 euros. Je pense que maintenant ils soldent les derniers qui restent. Donc oui, 40 euros c'est beaucoup. Après, y a pas de secret, les pantalons décathlon à 40 euros auront une vie plus longues que ceux à 15 euros. Moi au final j'ai un peu de tout. Je suis prête à mettre 40 euros dans un pantalon, tout simplement parce que je sais que je vais l'utiliser (je passe beaucoup d'heures avec les chevaux...)


Mon dernier achat (2016) à 14,95. Là aussi c'est un pantalon plutôt bon marché. Vu mon utilisation intensive, je ne m'attend pas à ce qu'il tienne 10 ans. Il est tout doux, confortable, ça me suffit :-)

Equilibre

Celui-là je l'ai acheté par internet (par Kramer) et je suis assez déçue. Je suis plutôt du genre bouboule (comprendre: pas mal de kilos en trop) et pourtant, il est trop large au niveau de la taille, et trop court, il m'arrive 7-8 cm au dessus des chevilles.
Je ne peux pas trop juger de sa qualité car je le porte très peu. Par contre, tous les pantalons Equilibre que j'ai vu sur le site sont juste trop beau... Esthétiquement ils me plaisent beaucoup...
Je n'ai pas de photo de moi le portant, donc une photo du site à défaut.
J'adore l'esthétique

Orentoile

J'en ai deux. Le premier est aussi un peu trop court et m'arrive au dessus des chevilles (pourtant promis, je ne suis pas grande et mince). Je trouve qu'il n'est pas très flatteur pour mon postérieur :-(

J'en ai eu un 2° qui lui m'allait bien. C'est un pantalon acheté d'occasion acheté en 2006. Il est donc très vieux...




John Field

Pantalon acheté d'occasion en 2007. Je ne sais donc pas quel age il a, vu qu'il a eu une vie avant moi. Niveau qualité, rien à redire. Je suis sure qu'il sera encore là dans quelques années. Au départ il était beige clair. Aujourd'hui, la couleur est indéfinissable. Au niveau des genoux il est taché.
J'en suis très très contente.


Holybrook

Acheté chez Go Sport en 2006, encore un vieux qui a fait ses preuves! Je ne sais plus du tout comment sont les autres de la marque, mais celui-ci est assez épais. Je ne sais pas le porter avec mes bottes, car il est trop épais.
Par contre, j'ai eu l'occasion de le tester pour faire les boxes par moins de 0°c, il est top! (Même si au final, quand on travaille on a vite chaud ^^) Il me va super bien, il est confortable 

Belstar

Encore un pantalon acheté d'occasion. Un peu vieux et passé de mode, je le garde pour les jours où je n'en ai plus d'autre propre ;-)

dimanche 23 octobre 2016

[Lecture] "Danse avec ton cheval d'Ombre" de Chris Irwin

Un livre que j'ai lu d'une traite, comme un roman. C'est très différent d'un manuel d'équitation ou d'un livre sur les chevaux comme on en trouve habituellement.
C'est à mi-chemin entre une autobiographie, un enseignement ou une voie à suivre. Je trouve qu'il ne s'agit pas vraiment d'une méthode. L'auteur ne nous invite pas à changer notre façon de travailler, il ne prétend pas nous apprendre à dresser notre cheval.


Énormément d'éléments, j'ai donc choisi quelques enseignements que j'ai pu en tirer: 

Traditionnellement, nous conduisons les chevaux par la tête (licol, mors...). Selon Chris Irwin, ce n'est pas du tout naturel pour le cheval, et ça lui occasionne du stress. Pour lui, il est plus correct de contrôler le cheval via son arrière-main. Tout au long du livre, il insiste sur le fait que les chevaux font déplacer leurs congénère via la croupe. Ce concept s'applique également lorsqu'on est à cheval. 
Contrôler la croupe, c'est contrôler le cheval.

Les chevaux doivent sans cesse se déplacer.
Voilà qui va ravir les nombreux cavaliers et propriétaires qui militent contre le box. Comme le disent également de nombreux scientifiques, les chevaux se déplacent pour manger, "Le mouvement est pour les chevaux ce que l'abri est pour les humains. C'est l'endroit où ils vivent, un de leurs besoins fondamentaux."
Cela fait partie de leur stratégie de survie, être sans cesse en déplacement, ne pas s'attarder trop longtemps. Chris Irwin propose donc d'utiliser sans cesse le mouvement pour travailler avec les chevaux, que ce soit à pied, à cheval ou dans un enclos.

La différence prédateur/proie.
Le prédateur se concentre sur son objectif. Il peut s'agir d'un objectif de chasse, ou dans notre société un objectif stratégique, racheter une société, obtenir un poste important... Le prédateur se comporte de façon linéaire, il vise un objectif afin de l'atteindre. Au contraire, les proies ne cessent jamais d'être vigilantes. Leurs nourriture est à disposition autour d'eux, mais ils ne peuvent pas se permettre de se croire entièrement en sécurité.
"Nous sommes comme des téléobjectifs, ils sont comme des grands-angles. Nous pensons en lignes droites, ils pensent en courbes et en cercles. Nous nous concentrons pas intermittence, leur attention est permanente. Nous pensons à capturer, ils pensent à ne pas se faire capturer."


Chez le cheval, il n'y a pas de distinction entre ce qu'il pense et ce qu'il fait. Les chevaux ne sont pas capable de faire semblant. Voilà pourquoi il nous faut également, à nous cavalier, devenir limpide pour que le cheval nous fasse confiance.
"Leur physiologie est indissociable de leur psychologie. Ils n'ont pas appris à désunir leur corps de leur esprit et leur âme." Savoir ce que l'on veut, avoir une intention claire, être cohérent... un vaste programme je trouve!

Outre ces aspects techniques et comportementaux, il y a toute une réflexion de recherche sur soi, et une sorte de thérapie pour être en harmonie avec les morceaux plus sombre de soi-même. Ce qui est assez fascinant, c'est que c'est lors du dernier chapitre que tout les autres chapitres prenne sens. C'est assez difficile à expliquer, mais lorsque je suis parvenue à la fin du livre, j'ai comme eu l'impression de mettre la dernière pièce d'un puzzle pour découvrir l'image. Et cette image a fait écho en moi.

Il y a encore des très nombreuses chose à dire, mais j'ai choisi ce qui m'a le plus parlé. Si cela vous intéresse, je cite également Chris Irwin dans cet article: La concentration, le cerveau droit et la proie.



Chris Irwin parle beaucoup de langage corporel. J'aimerai beaucoup assister à un de ses training car décrire le langage corporel par écrit, c'est moins explicite qu'en direct. Malheureusement il n'est pas souvent en Europe. Il y a quelques vidéos de lui sur Youtube, mais elles sont très courtes et je n'y ai pas trouver mon bonheur. 

Avez-vous lu ce livre? Qu'en pensez-vous? Mon article vous donne-t-il envie de le lire?

mardi 11 octobre 2016

Faire au mieux avec les moyens dont on dispose

Je me rappelle une discussion que j'avais eue avec ma prof. J'étais en difficulté avec mon cheval, qui avait fortement tendance à se mettre sur les épaule et à m'embarquer.
Mon cheval avait été monté quelques fois par un cavalier beaucoup moins expérimenté que moi, mais qui ne rencontrait pas ce problème. Il était plus grand, plus lourd et plus sportif que moi. Je pense qu'il s'en sortait grâce à son sang-froid (moi je suis du genre très émotive), et sa présence.

Mais je ne serai jamais lui ! Je peux apprendre à gérer mes émotions (encore que c'est un travail sur le long terme), je peux peut-être faire un peu plus de sport, mais je ne peux pas grandir de 30 cm et avoir le physique d'un joueur de hockey. Je dois donc faire avec ce que j'ai. C'est à dire mon petit mètre 60, mes 8 kilos en trop, le niveau technique que j'ai aujourd'hui (qui n'est pas le même que hier ni celui de demain) et toutes les petites choses qui font ma personnalité.

Photo qui pique les yeux... Il y a eu beaucoup de chemin depuis...
Je suis parfois un peu obsédée par la progression. Je veux prendre cours, avec les meilleurs coachs possible, lire toujours plus de livres... au risque de passer parfois à coté de choses essentielles. Confronté aux excellentes cavalières qui montent avec moi, à ceux et celles qui rentrent avec des beaux résultats en compétition, face à ces démonstrations de cavalières sur les réseaux sociaux, je me sens parfois toute petite, j'ai l'impression d'être inscrite de force dans un concours auquel je n'ai pas souhaité participer.
Je ne peux m'empêcher de me comparer aux autres. J'ai le sentiment d'être dans une course. Qui monte le mieux? Qui a la meilleure relation avec son cheval? Une course sans fin, à qui fera le mieux et aura les plus belles photo sur facebook...

Pas facile de s'y retrouver dans tout ça...
Cette ancienne photo me rappelle que je pars de loin
Chacun de nous à son parcours, ses expérience qui aboutissent à l'équitation que nous avons au jour d'aujourd'hui. C'est ce qui nous amène à nous tourner vers une méthode ou une autre. Certains auront une approche plus technique, d'autres seront plus tournés vers le feeling.

De même, nous ne pouvons pas tous être propriétaires. Certains d'entre nous seront cavaliers de club, ou demi-pensionnaires, et n'auront pas le loisir des décisions concertants les chevaux montés.

Nous devons donc faire avec ce que nous avons, et avec qui nous sommes ! Nous ne sommes pas tous Michel Robert ou Jessica Michel.

Je n'ai pas changé le mors de mon cheval. Je n'ai pas mis d'enrênement, et je refuse de lutter avec lui. Je compose au jour le jour afin de l'amener calmement à se rééquilibrer. Beaucoup de travail sur deux pistes, et beaucoup d'incurvation. Je ne fais rien d'exceptionnel, je ne progresse pas très vite. Mais je fais avec qui je suis, sans tricher, en respectant mes croyances et mes convictions.

Comme je le détaille plus haut, c'est parfois dur d'accepter que je ne suis "que moi". Mais je dois faire avec. Je dois vivre avec qui je suis, et monter avec ce dont je suis capable aujourd'hui.