jeudi 22 décembre 2016

La coiffure d'Helen Langenhanenberg

Aujourd'hui on va parler cheveux! Et oui, sur un blog équestre, on va parler coiffure et tresses!



Helen Langehanenberg, vous connaissez?
Née en 1982, la cavalière allemande de dressage est médaillée d'argent par équipe aux JO de Londres, elle obtient l'or en équipe et l'argent en individuel aux championnats d'Europe de 2013, et à Caen e, 2014 elle est récompensée à nouveau par l'or en équipe et l'argent en individuel.

Outre le beau couple qu'elle formait avec son cheval Damon Hill, je l'ai remarquée pour sa coiffure lors de ses reprise. Une coiffure tressée qui change des habituels chignons des cavalières de dressage. De plus, pas besoin d'avoir des cheveux longs, au contraire, les miens qui m'arrivent aux épaules sont presque trop longs.

Helen Langehanenberg et Damon Hill

Afin de réaliser sa jolie coiffure mi-tresse mi-chignon, il faut tout d'abord maitriser la dutch braid. Je commence donc par vous envoyer jeter un coup d’œil sur le magnifique site de Pukali: 365 coiffures: la dutch braid ou tresse néerlandaise. Si vous cherchez des jolies coiffures, vous trouverez votre bonheur.
D'ailleurs Pukali est également cavalière, la preuve ici avec sa jolie jument pie !

Alors, comment fait-on?

Cette coiffure est en fait constitué de deux tresse, qui partent de l'oreille et vont en diagonale vers l'épaule opposée.
Deux tresses en X

Donc on sépare les cheveux en deux, et on démarre une première tresse (une dutch braid) un peu au dessus de l'oreille avec le moitié des cheveux. On fait pareil avec l'autre coté de la tête.
L'étape la plus compliquée c'est d'attacher les deux tresses à l'aide d'épingles, en essayent de cacher au maximum les pointes des tresses.


Ma petite astuce: utiliser des élastiques de la couleur la plus discrète possible.

Si on a l'habitude de faire des tresses, c'est très facile, surtout si les cheveux ne sont pas trop longs.


Vous voilà prêtes à affronter les carrés de dressage. Alors, ça vous tente?

lundi 21 novembre 2016

La retraite du cheval

Comme nous, le cheval vieillit et un jour il devient temps de cesser de le monter ou de lui demander de travailler. Généralement, aux alentours de 20 ans le cheval qui était dans une écurie, monté régulièrement, est mis en prairie et n'est plus monté. Parfois, certains jeunes chevaux présentent des problèmes de santé et sont mis précocement à la retraite.

J'ai beaucoup d'exemples de chevaux qui sont encore monté après 20 ans. Certains partent en promenade occasionnellement, d'autres travaillent 2-3 fois par semaine, parfois jusque'à 24 ou 25 ans. Certains chevaux de plus de 25 ans ne seront pas contre une balade montée occasionnellement. Evidemment il faut adapter les demandes. Le cheval n'est plus capable de donner ce qu'il donnait autrefois. Si le travail est irrégulier, attention, il n'a probablement pas la musculature pour fournir des efforts. De même, en vieillissant certains chevaux sont plus raides et plus lents à échauffer.


Alors quand le mettre à la retraite? Il n'y a pas d'âge précis. Il faut se baser sur son état physique mais également son état moral. Montre-t-il des signes de joie de vivre? Si le cheval montre de la lassitude, il faut songer à cesser ou diminuer le travail.

En ce qui concerne l'état physique, en cas de doute, on peut toujours demander l'avis d'un vétérinaire. En effet, ceux-ci voient de nombreux chevaux chaque jour et pourront avoir du recul et un avis objectif que le propriétaire n'aura peut-être pas. Si vous avez à prendre cette décision, je vous souhaite beaucoup de courage! 

Vous voulez quelques chiffres?



Comparaison des ages homme/cheval
  • On peut comparer un cheval de 20 ans à un homme de 60 ans.
  • Environ 10 % des chevaux de plus de 20 ans gardent une activité physique régulière pendant plusieurs années.
La santé du vieux cheval:

L'idée comme quoi le cheval est moins fragile en prairie et sans l'intervention humaine est fréquemment avancée. Certes un cheval a la retraite a peu de chance de souffrir de boiteries ou de blessures de harnachement.
Néanmoins un cheval âgé a besoin de soins réguliers. Vaccins, vermifuges, alimentation adaptée... Attention au vieux cheval qui n'a pas de dentition correcte. Le passage du dentiste est essentiel, pour certains chevaux il faudra prévoir une nourriture qui n'a pas besoin d'être mâchée.
En fonction de ses origines et de son état, certains vieux chevaux auront besoin d'une couverture. A titre d'exemple, une des compagne de prairie de mon cheval, qui est âgée de 26 ans est couverte d'une couverture 100 grammes imperméable entre novembre et mars.

Comment faire pour que la retraite ne soit pas un "abandon"? Lorsqu'il est travaillé, le cheval à droit à des séances d'ostéopathie, des visites d'un maréchal/pareur, du dentiste, il reçoit une alimentation adaptée, il a parfois des compléments alimentaires. On veille à ses petits bobos, on s'inquiète de ses raideurs, ses tensions, on surveille les baisses de moral. On le travaille à pied pour l'assouplir, veiller à ce qu'il se sente bien dans son corps. Pourquoi le cheval à la retraite n'y aurait-il pas droit? Bien sûr les assouplissements ou le travail de la condition physique ne sont pas forcément nécessaires. Mais qu'en est-t-il d'une séance d'ostéopathie si il éprouve des gènes ou des tensions dans son corps? Et si nous ne sommes pas attentifs, pouvons-nous repérer ces signes de tension?






Les chevaux "âgés" ont également besoin d'attention. Si ils ont toujours été choyés, ils apprécieront certainement des visites humaines, un pansage, du temps passé avec eux. Et pourquoi pas une petite balade ou un petit peu de travail à pied si le cheval en est capable?


Connaissez-vous des exemples de chevaux "âgés" qui ont une activité régulière? Comment se passe la retraite de vos protégés?

jeudi 17 novembre 2016

Le perfectionnisme qui nous empêche de progresser

  • Avez-vous déjà eu l'impression de stagner?
  • Avez-vous lu tellement de livres équestres que vous connaissez le but à atteindre, mais vous n'y parvenez pas?
  • Êtes-vous déçu de votre façon de travailler, à pied ou à cheval votre cheval?
Si vous avez répondu oui à l'une de ces questions, cet article est peut-être pour vous.

Récemment, je m'interrogeais face à mon équitation. En très résumé: je me trouve nulle. J'ai commencé à monter il y a presque 20 ans, j'ai une bibliothèque équestre fournie (près de 40 titres), je possède un cheval de qualité, j'ai l'occasion de monter d'autre chevaux, je prend cours régulièrement, aussi bien des cours particuliers que des cours collectifs, je passe pas mal de temps sur les blogs... Bref, je devrai être une super cavalière, une vraie femme de cheval, je devrai être capable de monter aussi bien que je ne fais les boxes en un temps record ! Et bien... non, même pas...

Puis je suis tombée sur cet article: http://devenir-musicien.com/progresser-en-musique/. Je vous encourage à le lire, même si c'est un article appartenant au monde de la musique.

En résumé, cet article explique qu'on s'entend dire à quel point la musique est un art compliqué, difficile à maîtriser. Le musicien débutant se retrouve noyé dans une masse d'information, et n'ose donc pas composer, car composer serait "réservé" au musicien très expérimenté.

Du coup, on n'ose pas essayer, on ne prend pas le risque de faire une erreur, et on reste bloqué par la peur de faire quelque chose d'imparfait, qui sera jugé par nos pairs. Quel est le problème??? Et bien, si on ne s'exerce pas, on ne peut pas progresser!

L'article termine en parlant des perfectionnistes qui attendent d'être des virtuoses pour montrer aux autres leurs arts. Ceux là se privent de pistes pour progresser.

Quels parallèles avec l'équitation?

On nous répète qu'il faut s'informer, être curieux, lire le plus possible. On se rend compte qu'il nous faudra des années pour être capable de monter, qu'une vie entière ne suffira pas pour tout connaître. Les informations sont tellement nombreuses. Du comportement des chevaux au dressage de haute-école en passant par le parage naturel, l'éthologie, le saddle-fitting ou l'alimentation, nous sommes complètement noyés par les centaines de sujets sur lesquels nous devrions être experts pour ne pas passer comme incompétents auprès des autres cavaliers. Même après 10 ans, 15 ans nous aurons toujours des lacunes. Certains sujets nous intéressent plus que d'autres, il nous est impossible de tout connaitre en un temps record.

Après 19 ans au coté des chevaux, j'ai toujours une soif de connaissance. Chaque nouveau livre que je lis est accompagné d'un sentiment d'excitation: "Peut-être que dans ce livre-ci je vais découvrir quelque chose de révolutionnaire? Peut-être qu'il y aura une clé qui me permettra d'amorcer un tournant dans ma relation avec mon cheval?" Bien souvent, le livre est génial, mais passé quelques mois, non, ce n'est pas ce livre-là qui va changer ma vie. Comme le dit le général L'Hotte: "Les livres traitant de l'équitation n'ont vraiment d'utilité que pour le cavalier déjà complètement familiarisé avec la pratique du cheval. L'art ne s'apprend pas dans les livres, qui n'instruisent guère que ceux qui savent déjà."

J'ai lu de nombreux livre, vu de grand cavaliers travailler, j'ai pris de nombreux cours... Je commence donc à savoir ce qui est de la "belle équitation". Et je deviens donc très critique envers moi-même. Je ne suis pas particulièrement perfectionniste dans ma vie de tout les jours, mais avec les chevaux je le suis devenue. Sachant qu'une mauvaise position peut faire souffrir le dos de mon cheval, sachant qu'une mauvaise main est à proscrire, lisant les nombreuses critiques sur internet sur certains cavaliers qui se critiquent les uns les autres... parfois je n'ose plus. Je n'ose plus prendre le risque de faire une erreur. Je n'ose pas prendre cours avec un prof un peu plus "connu" de peur d'être jugée. Je n'ose pas demander conseils, de peur de m'en ramassez plein la figure comme quoi ma façon de monter serait néfaste pour mon cheval...

Je lis, je doute, j'achète à nouveau...
Après la lecture de cet article sur la musique, je me suis retrouvée dans certains aspects. Bloquée par mes connaissances, qui font que je sais reconnaître le mauvais geste, l'erreur... Je suis capable de porter un regard très critique sur ma séance, parce que j'en ai connu des meilleures, parce que j'ai vu d'autres cavaliers sur un meilleur chemin que moi, parce que j'ai observé des couples humain/équin qui fonctionnait mieux... Me voilà donc bloquée...

N'avez-vous jamais entendu dire que les cavaliers débutants abîmaient les chevaux? Pourtant sans débutants, plus de cavaliers!

Où je veux en venir? N'ayez pas peur de faire des erreurs. N'ayez pas peur de vivre votre relation pleinement avec votre cheval même si vous n'êtes pas spécialiste du comportement, du travail à pied, de l'équitation éthologique... Osez mettre de coté l'aspect théorique. Même si vous lisez beaucoup, soyez capable de faire confiance, non pas aux livres, mais à votre bon sens, à vos tripes, à votre ressenti, à votre propre jugement, indépendamment des connaissances théoriques.

Je l'ai vécu il y a quelques semaines. Après l'article sur le perfectionnisme en musique, j'ai décidé de relâcher un peu la pression que je me mettais moi-même. Je ne vais pas vous faire croire que subitement, je me suis mise à monter mieux. Bien sûre que non. Mais en relâchant la pression, en m'autorisant à faire confiance à mon instinct et à mes tripes, plutôt que de toujours penser à la belle théorie, j'entrevois certaines pistes qui me permettent de progresser. Rien d'exceptionnel, mais réussir à comprendre mes blocages, c'est déjà un grand pas en avant.

Alors, si comme moi vous vous savez quel but vous souhaitez atteindre, mais que vous vous sentez bloquer parce que ce but n'est pas encore accessible, mettez de coté la théorie, et osez faire des erreurs! Je ne vous promet pas des progrès immédiats et fulgurants, mais retenez que vous avez le droit de faire des erreurs! On en fait tous! Elles font partie du chemin. Ne laissez pas la peur de l'imperfection vous arrêter en plein milieu du chemin!
Janne Friederike Meyer, Aix-la-Chappelle 2012

vendredi 11 novembre 2016

Comment je nourris mon cheval

L'alimentation du cheval: sujet compliqué, car chez le cheval, ce n'est pas seulement une question d'énergie, de calorie, ou de litre de grains, mais c'est une gestion du temps, car le cheval est prévu pour manger en continu. Voici donc comment j'ai mis en place l'actuel régime alimentaire de mon cheval.

Mon cheval est en prairie jour et nuit l'été, par contre l'hivers il est rentré la nuit lorsqu'il fait froid. Il a donc accès à de l'herbe toute la journée (bien qu'en hivers l'herbe se fait plus rare), et la nuit il est en box avec paille. Je préférerai qu'il ne soit jamais en box, mais malheureusement je n'ai pas encore trouvé la pension de mes rêves.

Dans ma pension, dès le mois d'octobre, les chevaux ne sont plus que dans une seule parcelle, afin de laisser les autres parcelles se reposer durant l'hivers. La parcelle "d'hiver" devient donc petit à petit un grand champ de boue, au fur et à mesure que l'hiver avance et que l'herbe se raréfie. Ce n'est pas l'idéal, mais comme je l'ai écrit plus haut, pas facile de trouver une pension parfaite.

Les chevaux sont donc nourris au foin. Concrètement, le matin ils sont sortis en prairie et on remplit un grand bac à foin que les chevaux se partagent . On prévoit environ 1 galette de foin pour deux chevaux. En fin de journée, les chevaux sont rentrés au box. Ils reçoivent du foin (beaucoup) au box. Je paille moi-même mon box, et je suis très généreuse en paille.
De plus, la plupart des chevaux reçoivent un peu de grain le matin avant de sortir et le soir au retour de prairie.

Lorsque je suis arrivée dans cette pension, j'ai beaucoup hésité à donner ou non des granulés à mon cheval. C'est un cheval qui n'a pas particulièrement besoin de granulés. Il peut tout à fait être nourri uniquement au foin, voir même uniquement à l'herbe, à condition que la surface de la prairie soit suffisamment grande.
Comme les autres chevaux recevaient des granulés, j'ai souhaité que le mien en reçoive également.
J'ai donc opté pour un mélange d'entretien, sans avoine. Je donne un peu moins d'1 litre. Pas plus. Rapidement, j'ai acheté du son de blé afin d'augmenter un peu de volume de la ration sans lui donner trop de calories.
Le son de blé peut-être ajouté à la ration de chevaux proche du sang qui doivent éviter les granulés.

Son de blé
Grains, pommes et carottes
Cependant, attention, le son de blé ne présente pas que des avantages. Il absorbe beaucoup d'eau, il est donc conseillé de le mouiller afin d'éviter qu'il ne gonfle dans l'estomac du cheval. De plus, il contient beaucoup de phosphore. Or chez les chevaux, il faut maintenir un rapport d'environ 1,5 fois plus de calcium que de phosphore. Ce chiffre augmente chez les chevaux plus âgés. Avec les petites quantités que je donne (l'équivalent d'un verre d'eau) aucun risque, mais attention si vous souhaitez le donner en grande quantité. Selon les sources, on conseille de ne pas dépassez 450 à 500 g pour un cheval de 500 kg.

Tant qu'à faire un article sur l'alimentation, j'ai souhaité faire un petit point sur les ulcères, étant donné qu'on en parle beaucoup ces temps-ci.

L'ulcère gastrique est courant chez tous les types de chevaux, à tous les âges et quelle que soit leur activité. 90 % des poulains de course à l’entraînement, 70 % des chevaux de sport mais aussi 35 % des chevaux de loisir en souffrent.

On retrouve souvent sur internet une information comme quoi une étude à démontrer que 80 % des chevaux en souffraient. Cette étude est totalement vraie, seulement, et c'est une précision importante, c'est une étude sur des chevaux de course! Donc des chevaux fort sollicités au niveau sportif, et soumis à beaucoup de stress! Les chevaux de loisirs peuvent donc souffrir d'ulcères, mais ne retenez pas le chiffre de 80%, retenez plutôt celui de 35%.

Si comme moi votre cheval est nourri principalement au foin, qu'il est en prairie ou en box avec beaucoup de foin et de paille, et qu'il ne souffre pas de stress excessif, il y a peu de chance qu'il soit sujet au ulcères.



Edit du 25 août 2018: Un peu moins de deux ans après le parution de cet article, certaines choses ont changées.
Mon cheval vit désormais en paddock paradise, avec foin à volonté en slow feeding. J'ai de plus totalement arrêté les céréales. En complément du fourrage, Vasco reçoit actuellement 1/2 kg de pellets de luzerne réhydraté ainsi qu'un CMV conseillé par ma vétérinaire sur base de prise de sang.
Je parle plus longuement des céréales dans cet article: les 6 raisons d'éviter (ou de diminuer) les céréales.

samedi 29 octobre 2016

Tour d'horizon de mes pantalons

Petit article matériel, je vous propose une petite revue de mes différents pantalons. J'ai pas mal de pantalons. Certains sont troués et tachés, mais j'ai besoin d'en avoir plusieurs de réserve. J'essaye au maximum de minimiser les lessives, et comme je trie beaucoup mon linge, mes pantalons attendent parfois 3-4 semaines pour être lavés.

Fouganza

Fouganza, la marque de Décathlon qu'on ne présente plus. J'ai un Décathlon à 10 min de chez moi, donc j'ai pas mal d'article de chez eux. Je sais que sur le net on trouve pas mal de critiques sur la qualité des produits Fouganza (textile ou autres). En ce qui me concerne, je trouve que ce sont des produits bons marchés, et donc la qualité va avec. 

J'en ai plusieurs, les plus vieux ont déjà quelques années.
J'ai plusieurs pantalons "basiques". Les prix varient entre 9 et 20 euros. J'en ai certains que je préfère à d'autres, donc ils ne sont pas tous portés autant. La qualité n'est pas la meilleure, mais c'est normal. Ce sont des pantalons peu chers, ils n'ont donc pas la qualité de ceux qu'on payera 40 euros :)
Mon préféré, malheureusement après 6 ans d'utilisation intensive ils s'est déchiré.


J'ai également celui-ci depuis 2-3 ans. Je l'ai en version rouge. Au départ il était à presque 40 euros. Je pense que maintenant ils soldent les derniers qui restent. Donc oui, 40 euros c'est beaucoup. Après, y a pas de secret, les pantalons décathlon à 40 euros auront une vie plus longues que ceux à 15 euros. Moi au final j'ai un peu de tout. Je suis prête à mettre 40 euros dans un pantalon, tout simplement parce que je sais que je vais l'utiliser (je passe beaucoup d'heures avec les chevaux...)


Mon dernier achat (2016) à 14,95. Là aussi c'est un pantalon plutôt bon marché. Vu mon utilisation intensive, je ne m'attend pas à ce qu'il tienne 10 ans. Il est tout doux, confortable, ça me suffit :-)

Equilibre

Celui-là je l'ai acheté par internet (par Kramer) et je suis assez déçue. Je suis plutôt du genre bouboule (comprendre: pas mal de kilos en trop) et pourtant, il est trop large au niveau de la taille, et trop court, il m'arrive 7-8 cm au dessus des chevilles.
Je ne peux pas trop juger de sa qualité car je le porte très peu. Par contre, tous les pantalons Equilibre que j'ai vu sur le site sont juste trop beau... Esthétiquement ils me plaisent beaucoup...
Je n'ai pas de photo de moi le portant, donc une photo du site à défaut.
J'adore l'esthétique

Orentoile

J'en ai deux. Le premier est aussi un peu trop court et m'arrive au dessus des chevilles (pourtant promis, je ne suis pas grande et mince). Je trouve qu'il n'est pas très flatteur pour mon postérieur :-(

J'en ai eu un 2° qui lui m'allait bien. C'est un pantalon acheté d'occasion acheté en 2006. Il est donc très vieux...




John Field

Pantalon acheté d'occasion en 2007. Je ne sais donc pas quel age il a, vu qu'il a eu une vie avant moi. Niveau qualité, rien à redire. Je suis sure qu'il sera encore là dans quelques années. Au départ il était beige clair. Aujourd'hui, la couleur est indéfinissable. Au niveau des genoux il est taché.
J'en suis très très contente.


Holybrook

Acheté chez Go Sport en 2006, encore un vieux qui a fait ses preuves! Je ne sais plus du tout comment sont les autres de la marque, mais celui-ci est assez épais. Je ne sais pas le porter avec mes bottes, car il est trop épais.
Par contre, j'ai eu l'occasion de le tester pour faire les boxes par moins de 0°c, il est top! (Même si au final, quand on travaille on a vite chaud ^^) Il me va super bien, il est confortable 

Belstar

Encore un pantalon acheté d'occasion. Un peu vieux et passé de mode, je le garde pour les jours où je n'en ai plus d'autre propre ;-)

dimanche 23 octobre 2016

[Lecture] "Danse avec ton cheval d'Ombre" de Chris Irwin

Un livre que j'ai lu d'une traite, comme un roman. C'est très différent d'un manuel d'équitation ou d'un livre sur les chevaux comme on en trouve habituellement.
C'est à mi-chemin entre une autobiographie, un enseignement ou une voie à suivre. Je trouve qu'il ne s'agit pas vraiment d'une méthode. L'auteur ne nous invite pas à changer notre façon de travailler, il ne prétend pas nous apprendre à dresser notre cheval.


Énormément d'éléments, j'ai donc choisi quelques enseignements que j'ai pu en tirer: 

Traditionnellement, nous conduisons les chevaux par la tête (licol, mors...). Selon Chris Irwin, ce n'est pas du tout naturel pour le cheval, et ça lui occasionne du stress. Pour lui, il est plus correct de contrôler le cheval via son arrière-main. Tout au long du livre, il insiste sur le fait que les chevaux font déplacer leurs congénère via la croupe. Ce concept s'applique également lorsqu'on est à cheval. 
Contrôler la croupe, c'est contrôler le cheval.

Les chevaux doivent sans cesse se déplacer.
Voilà qui va ravir les nombreux cavaliers et propriétaires qui militent contre le box. Comme le disent également de nombreux scientifiques, les chevaux se déplacent pour manger, "Le mouvement est pour les chevaux ce que l'abri est pour les humains. C'est l'endroit où ils vivent, un de leurs besoins fondamentaux."
Cela fait partie de leur stratégie de survie, être sans cesse en déplacement, ne pas s'attarder trop longtemps. Chris Irwin propose donc d'utiliser sans cesse le mouvement pour travailler avec les chevaux, que ce soit à pied, à cheval ou dans un enclos.

La différence prédateur/proie.
Le prédateur se concentre sur son objectif. Il peut s'agir d'un objectif de chasse, ou dans notre société un objectif stratégique, racheter une société, obtenir un poste important... Le prédateur se comporte de façon linéaire, il vise un objectif afin de l'atteindre. Au contraire, les proies ne cessent jamais d'être vigilantes. Leurs nourriture est à disposition autour d'eux, mais ils ne peuvent pas se permettre de se croire entièrement en sécurité.
"Nous sommes comme des téléobjectifs, ils sont comme des grands-angles. Nous pensons en lignes droites, ils pensent en courbes et en cercles. Nous nous concentrons pas intermittence, leur attention est permanente. Nous pensons à capturer, ils pensent à ne pas se faire capturer."


Chez le cheval, il n'y a pas de distinction entre ce qu'il pense et ce qu'il fait. Les chevaux ne sont pas capable de faire semblant. Voilà pourquoi il nous faut également, à nous cavalier, devenir limpide pour que le cheval nous fasse confiance.
"Leur physiologie est indissociable de leur psychologie. Ils n'ont pas appris à désunir leur corps de leur esprit et leur âme." Savoir ce que l'on veut, avoir une intention claire, être cohérent... un vaste programme je trouve!

Outre ces aspects techniques et comportementaux, il y a toute une réflexion de recherche sur soi, et une sorte de thérapie pour être en harmonie avec les morceaux plus sombre de soi-même. Ce qui est assez fascinant, c'est que c'est lors du dernier chapitre que tout les autres chapitres prenne sens. C'est assez difficile à expliquer, mais lorsque je suis parvenue à la fin du livre, j'ai comme eu l'impression de mettre la dernière pièce d'un puzzle pour découvrir l'image. Et cette image a fait écho en moi.

Il y a encore des très nombreuses chose à dire, mais j'ai choisi ce qui m'a le plus parlé. Si cela vous intéresse, je cite également Chris Irwin dans cet article: La concentration, le cerveau droit et la proie.



Chris Irwin parle beaucoup de langage corporel. J'aimerai beaucoup assister à un de ses training car décrire le langage corporel par écrit, c'est moins explicite qu'en direct. Malheureusement il n'est pas souvent en Europe. Il y a quelques vidéos de lui sur Youtube, mais elles sont très courtes et je n'y ai pas trouver mon bonheur. 

Avez-vous lu ce livre? Qu'en pensez-vous? Mon article vous donne-t-il envie de le lire?

mardi 11 octobre 2016

Faire au mieux avec les moyens dont on dispose

Je me rappelle une discussion que j'avais eue avec ma prof. J'étais en difficulté avec mon cheval, qui avait fortement tendance à se mettre sur les épaule et à m'embarquer.
Mon cheval avait été monté quelques fois par un cavalier beaucoup moins expérimenté que moi, mais qui ne rencontrait pas ce problème. Il était plus grand, plus lourd et plus sportif que moi. Je pense qu'il s'en sortait grâce à son sang-froid (moi je suis du genre très émotive), et sa présence.

Mais je ne serai jamais lui ! Je peux apprendre à gérer mes émotions (encore que c'est un travail sur le long terme), je peux peut-être faire un peu plus de sport, mais je ne peux pas grandir de 30 cm et avoir le physique d'un joueur de hockey. Je dois donc faire avec ce que j'ai. C'est à dire mon petit mètre 60, mes 8 kilos en trop, le niveau technique que j'ai aujourd'hui (qui n'est pas le même que hier ni celui de demain) et toutes les petites choses qui font ma personnalité.

Photo qui pique les yeux... Il y a eu beaucoup de chemin depuis...
Je suis parfois un peu obsédée par la progression. Je veux prendre cours, avec les meilleurs coachs possible, lire toujours plus de livres... au risque de passer parfois à coté de choses essentielles. Confronté aux excellentes cavalières qui montent avec moi, à ceux et celles qui rentrent avec des beaux résultats en compétition, face à ces démonstrations de cavalières sur les réseaux sociaux, je me sens parfois toute petite, j'ai l'impression d'être inscrite de force dans un concours auquel je n'ai pas souhaité participer.
Je ne peux m'empêcher de me comparer aux autres. J'ai le sentiment d'être dans une course. Qui monte le mieux? Qui a la meilleure relation avec son cheval? Une course sans fin, à qui fera le mieux et aura les plus belles photo sur facebook...

Pas facile de s'y retrouver dans tout ça...
Cette ancienne photo me rappelle que je pars de loin
Chacun de nous à son parcours, ses expérience qui aboutissent à l'équitation que nous avons au jour d'aujourd'hui. C'est ce qui nous amène à nous tourner vers une méthode ou une autre. Certains auront une approche plus technique, d'autres seront plus tournés vers le feeling.

De même, nous ne pouvons pas tous être propriétaires. Certains d'entre nous seront cavaliers de club, ou demi-pensionnaires, et n'auront pas le loisir des décisions concertants les chevaux montés.

Nous devons donc faire avec ce que nous avons, et avec qui nous sommes ! Nous ne sommes pas tous Michel Robert ou Jessica Michel.

Je n'ai pas changé le mors de mon cheval. Je n'ai pas mis d'enrênement, et je refuse de lutter avec lui. Je compose au jour le jour afin de l'amener calmement à se rééquilibrer. Beaucoup de travail sur deux pistes, et beaucoup d'incurvation. Je ne fais rien d'exceptionnel, je ne progresse pas très vite. Mais je fais avec qui je suis, sans tricher, en respectant mes croyances et mes convictions.

Comme je le détaille plus haut, c'est parfois dur d'accepter que je ne suis "que moi". Mais je dois faire avec. Je dois vivre avec qui je suis, et monter avec ce dont je suis capable aujourd'hui.

dimanche 9 octobre 2016

Apprendre le piaffé sur facebook

L'autre jour j'ai été interpellé par un message sur un groupe facebook. Une jeune fille souhaitait avancer en dressage avec son cheval. Elle souhaitait apprendre le piaffé à son cheval, mais ne savait pas comment s'y prendre.
Elle a donc reçu toutes sortes de conseils. Une personne lui demandait si son cheval connaissait le passage. La jeune fille a alors expliqué qu'elle ne connaissait pas les termes de haute école et ne savait pas ce qu'est le passage.. Elle demandait des conseils car elle ne s'y connaissait pas du tout en dressage. Elle cherchait a apprendre la piaffé à son cheval sans force, et avec douceur, mais elle ne savais pas comment amener son cheval a reporter plus de poids sur les hanches.

Il me parait complètement absurde de vouloir enseigner le piaffé lorsqu'on n'a pas des notions solide de rassembler. Il faut de l'expérience, les connaissances, éventuellement un enseignant qualifié pour baliser le chemin...
L'équitation demande du temps, et un énorme investissement personnel de sa part. Chez cette fille, on voyait clairement qu'elle manquait de technique et qu'elle se lançait un peu dans l'inconnu sans trop savoir ce qu'elle faisait.

Nous rencontrons tous autour de nous des cavaliers dont nous désapprouvons la conduite. J'ai commencer par juger cette fille sur facebook. Manque de connaissance, cherche les conseils sur facebook au lieu de s'entourer de professionnels, veut faire de la haute école alors qu'elle n'en connait pas le vocabulaire, n'a aucune notion de ressembler... Et puis un soupçon de culpabilité est apparut. Ne dit-t-on pas que l'équitation est une école d'humilité?

Je crois avoir de meilleurs connaissances qu'elles, plus de technique, plus d'expérience... Et alors? Aurai-je le droit de la juger?

Je souhaite à cette fille de réaliser ces rêves. J'espère qu'en rêvant de piaffer avec son cheval, elle découvrira le dressage, s'intéressera au rassembler, et aura petit à petit des notions de légèreté, d'impulsion, de travail juste... Je lui souhaite tout le bonheur du monde avec son cheval. J'espère pour elle un long chemin de progression, mais également... de joie avec son cheval.

Nous avons chacun des rêves qui nous tirent vers le haut. Nous devons tous avancer en tâtonnant, et lorsque nous voyons ceux qui tâtonnent 15 mètres derrières nous, la tentation est forte de se croire supérieur. C'est quelque chose que je vis régulièrement. C'est certainement la preuve que je n'ai pas encore apprise toutes les leçons que mon cheval m'enseigne.

Je remercie mon cheval pour les échecs qui nous ont permis d'avancer ensemble. Je cherche continuellement à ajuster ma manière d'agir pour un mieux avec mon cheval. N'est-t-il donc pas logique d’accepter que les autres également soient en recherche, et avance par essais et erreurs?

J'avais envie de publier ce petit article suite à ce que je lis sur internet, et ce que je vis dans la pension où se trouve mon cheval. J'ai parfois le sentiment d'être juger par les cavalières autour de moi, sentiment plutôt désagréable qui me donne envie de descendre de cheval. Et comme je l'explique, la tentation est forte pour moi de juger les cavaliers que je croise.
Mon petit article ne fera sans doute par avancer grand chose, mais s'il vous plaît, essayons ensemble de porter un regard bienveillant sur ceux qui nous entoure ;-)

Lire mon article sur le perfectionnisme en équitation : Le perfectionnisme qui nous empêche de progresser

dimanche 2 octobre 2016

Le vocabulaire de l'apprentissage

Les chevaux ont des facultés d'apprentissage énorme, et sont capable d'apprendre toute leur vie. Beaucoup de problèmes de comportements sont en faits du à un conditionnement incorrect. Une bonne compréhension de l'apprentissage chez le cheval permet de mieux comprendre et cohabiter avec le cheval.

Qu'est-ce donc que le conditionnement?

Définition de Marthe Kiley-Worthington:
"Le conditionnement est le processus à travers lequel un stimulus déclanche une réponse qui, à l'origine, ne lui était pas associée. Ce qui tient en un mot: apprentissage."

C'est donc un apprentissage associatif. Une demande (le stimulus) engendre une action (réponse).

Un réflexe inné peut devenir un conditionnement.
Je reprend ici un exemple proposé par Marthe Kiley-Worthington. Lorsqu'on soumet un œil à une forte puissance lumineuse, l’œil cligne. Ce n'est pas un conditionnement, il n'y a pas d'apprentissage. C'est un réflexe inné!
Par contre, si l'on associe la lumière à un son (par exemple, une cloche), l'animal va cligner des yeux. Le son devient alors un stimulus. Il y a eu un apprentissage, et la réponse au stimulus est conditionnée.



On distingue deux type de conditionnement. Le conditionnement pavlovien et le conditionnement opérant.

Le conditionnement pavlovien

Je suppose que vous connaissez tous l'expérience du chien de Pavlov ;-)
Le cheval (ou n'importe quel être vivant) réagit à un stimulus lié à un besoin de l'organisme (manger, boire, ne pas souffrir...).

Donc un animal qui a associé le vétérinaire à de la souffrance, risque de réagir quand il le reverra à nouveau. La vue du vétérinaire est le stimulus, la réaction de peur et de défense est la réponse.
Pareil pour un cheval qui s'excite quand il apporte le foin. Le soigneur manipulant le foin est le stimulus, l'agitation du cheval devant la barrière de la prairie est la réponse.


Le conditionnement opérant

Ici, l'association est faite entre une demande du cavalier et une réponse du cheval. Ici le stimulus n'est pas lié à la faim, la soif ou une besoin du cheval. Le stimulus est une demande du cavalier.

Les aides utilisées dans le travail du cheval sont du conditionnement opérant. 
Suite à un apprentissage, le cheval réagit à une demande par une action. Par exemple: les jambes agissent, le cheval se porte en avant. Vous exercez une pression sur le licol, le cheval cède à la pression. Même en travail en liberté, un geste peut conditionner une réponse. Lorsque vous demandez le pied pour le curer, c'est un apprentissage, c'est donc du conditionnement.



Le renforcement

La définition du renforcement par Christelle Perrin: "procédé qui augmente la probabilité de répétition d'un comportement" (Nouveaux secrets sur la relation homme/cheval).

L'action de renforcement permet de motiver le cheval à répondre. Elle peut être diverse. Un encouragement, une caresse, l'arrêt de quelque chose de désagréable...

Le renforcement peut être un ajout ou une soustraction. L'ajout sera du renforcement positif, la soustraction du renforcement négatif.


Renforcement positif

"Dès que le comportement souhaité est obtenu, on ajoute (d'où le terme positif) quelque chose que le cheval aime (des carottes, par exemple!). (...)
Dans cette ambiance, le cheval agit pour gagner quelque chose (...)." Christelle Perrin, (Nouveaux secrets sur la relation homme/cheval).
Outre la carotte, on peut caresser/gratter le cheval, le féliciter, lui proposer quelque chose qu'il aime (se rouler, partir en promenade)...

A noter que si la méthode du clicker training est basée sur le renforcement positif, l'association entre le son et la récompense alimentaire est du conditionnement pavlovien! C'est la même chose que l’œil qui cligne au son d'un cloche comme dans l'exemple plus haut!


Renforcement négatif

"Dès que le comportement souhaité est obttenu, on enlève (d'où le terme négatif) quelque chose que le cheval n'aime pas (l'utilisation du stick, par exemple)." Christelle Perrin, (Nouveaux secrets sur la relation homme/cheval).

"Notez que les termes "positifs" et "négatifs", employés pour désigner des renforcements, ne sont pas des valeurs de jugement, comme "bon" ou "mauvais", mais des descriptions arithmétiques d'un comportement renforcé soit en ajoutant quelque chose, soit en retirant quelque chose, par exemple une pression. Dans le cas où un cheval répond à un signal pour tourner et que la pression de la rêne est immédiatement relâchée, c'est du renforcement négatif qui a été appliqué." Hélène Roche (Motiver son cheval).

Donc par exemple, céder avec la main, arrêter une pression de la jambe ou de la main, c'est enlever quelque chose, donc c'est du renforcement négatif.

J'aime beaucoup terminer ma séance sur un exercice, puis lorsque j'ai eu un mouvement dans le bon sens, je termine la séance. Le fait de cesser la séance de travail est une soustraction, c'est donc un renforcement négatif. Mon cheval y est habitué. Parfois je demande un départ au galop, et dès la première foulée je jette les rênes sur l'encolure et je déchasse mes étrier. Mon cheval connait le signal, il s'immobilise immédiatement pour me laisser sauter à terre. Pour qu'il sache qu'il a bien agit, il faut qu'il y ait au maximum 1 à 2 secondes entre la réponse (départ au galop) et le moment où je suis au sol. Avec un peu d'entraînement, on saute à terre très rapidement !

Attention, le cheval apprend très vite. Inconsciemment, on renforce des comportements souhaitée, ou non souhaités! Si à chaque saut de mouton le cavalier abandonne l'exercice qu'il exécutait pour un exercice plus facile, le cheval risque d'apprendre à faire des saut de moutons pour trouver du confort.
Il vaut mieux aller progressivement dans la difficulté, pour demander au cheval quelque chose qu'il est capable de réussir.

NB: Cet article a été assez long à rédiger. Il se peut qu'il comporte des erreurs ou des imprécision. Je suis tout à fait prête à apporter des corrections, si vous me laissez un gentil message clair et compréhensible ;-)
De même, je n'ai pas abordé la question de l'habituation et de la sensibilisation. Peut-être un prochain article.

mardi 20 septembre 2016

Achat et mensonge

Il n'est pas rare de voir un cavalier en galère totale avec son nouveau cheval rejeter la faute sur l'ancien propriétaire.

De fait, malheureusement de nombreux vendeurs trompent le futur acheteur sur le cheval. Problèmes de santé cachés, mensonge sur l'âge, les papiers ou le passé du cheval.
J'ai connu un vendeur qui justifiait la défense d'un cheval (demi-tour et départ au galop) par un mensonge (il a appris les pirouettes). Je pourrais encore citer de nombreux exemples, mais mon but n'est pas d'écrire un article sur la malhonnêteté des gens.



Parlons plutôt du nouveau propriétaire, qui vient de réaliser son rêve. C'était mon cas, me lancer dans l'aventure d'être propriétaire, c'était mon rêve d'enfant. Pourtant, rapidement, j'ai bien compris que si moi j'avais réalisé mon plus grand rêve, mon cheval, lui, serait surement bien resté chez ses anciens propriétaires!

Je m'estime plutôt chanceuse, je n'ai pas eu d'accident, quasi aucune chute ou blessure, et un cheval plutôt de bon caractère. Pourtant, j'ai été blessée en moi-même. Mon égo, ma confiance en moi en ont pris un sacré coup. J'ai du admettre cette réalité, tellement différente de ce que j'avais imaginé. J'ai du accepter que c'était beaucoup plus difficile que ce que j'avais prévu.
Pourtant, j'avais pas mal d'expérience derrière moi. J'avais monté des poneys, des chevaux d'obstacles, des étalons de dressage, des jeunes, des vieux, de toutes races... Mon curriculum comporte aussi un peu d'équitation western et le re-débourrage d'un trotteur.

J'ai cru que cette expérience était solide. Je savais parfaitement bien que ce ne serait pas facile. Je savais que j'aurai à me remettre en question, à accepter de devoir continuellement apprendre, à rencontrer des moments de doute... J'ai une bonne prof, des bons professionnels autour de moi. J'ai cru que je pourrai dépasser ces moments de découragement.

De nombreux chevaux montrent un comportement différent selon le cavalier qui le monte. Ainsi, n'est-il pas attendu que le cheval qui change de propriétaire puisse changer de comportement? Lors de l'essai, le cheval était dans un lieu connu, et l'essai est souvent trop court que pour réellement tisser une relation.
On essaye donc un cheval, encadré par le vendeur, et tout se passe relativement bien. Ensuite changement de décors, on se retrouve seul à seul avec SON cheval. Magie magie... On apprend à le connaitre, et lui apprend à nous connaitre. Il apprend à nous apprécier, mais également à trouver nos erreurs, nos failles, notre manque d'expérience... C'est là que peuvent apparaître les problèmes.

Je ne dis pas que ça arrive à tout les propriétaires, mais je sais que ça arrive à certains, et c'est mon cas. On m'a beaucoup conseillé de me retourner contre le vendeur. Pourquoi?
Parce qu'il m'a vendu un excellent cheval bourré de qualité et que j'ai des difficultés, du à une mauvaise position à cheval, un manque de connaissance, un manque de technique? Parce que ce cheval est intelligent et que moi je fais trop d'erreurs?

Je pense honnêtement que mon cheval sera bien vieux le jour où j'aurai résolu mes problèmes d'assiette, mes problèmes de mains qui bouge, mes lacunes techniques, mes problèmes de la vie de tout les jours qui parasitent ma vie... Ce n'est pas grave. J'ai conscience de certains problèmes. J'y travaille. Je découvrirai ensuite d'autres lacunes... 

A ceux et celles à qui on conseille de se retourner contre le vendeur. Réfléchissez bien. Vous a-t-on réellement menti sur le cheval? Ou bien êtes-vous déçu parce que vous avez essayez un cheval avec qui tout se passait bien, et que le cheval révèle finalement qu'il a l'intention d'exiger beaucoup d'effort de votre part?

Je vous souhaite beaucoup de remise en question (constructives) avec vos chevaux. Et bien sûr, je suis tout à fait consciente que parfois, il vaut mieux se séparer d'un cheval avec lequel ça ne fonctionne pas. Parfois, la séparation est le mieux à faire, tant pour l'humain que pour le cavalier ;-)
Et vous, bonne ou mauvaise expérience d'achat? Avez-vous fait confiance au vendeur? Votre cheval est-t-il resté le même que lors de l'achat?

samedi 10 septembre 2016

[Lecture] "L'équitation centrée" de Sally Swift



Pourquoi j'ai adoré ce livre?

Ce n'est pas un manuel d'équitation. Je suis tentée de dire qu'il s'agit d'un livre sur la position à cheval, mais en fait, c'est bien plus compliqué que ça. Sally Swift parle de l'utilisation des os plustôt que des muscle, elle parle d'anatomie, de relâchement, du fonctionnement du cerveau... C'est bien plus qu'un simple texte qui décrit comment positionner ses jambes et ses bras.
J'ai ce livre depuis un an et demi, et quand je le ré-ouvre, je découvre des notions à coté desquelles j'étais passée. Je pense notamment à la notion d'énergie, qui me parait encore bien floue, mais qui je l'espère va devenir plus nette au fil des prochains mois.

J'ai particulièrement aimé la phrase suivante: "Si un exercice ne vous convient pas, ne vous inquiétez pas - essayez-en un autre!"

Cette image m'a beaucoup aidé à accroire ma stabilité. J'ai le sentiment d'être indéracinable, de faire un avec mon cheval, mes jambes se décontractent...

J'ai conscience de ne pas avoir une utilisation de mon corps adéquate. Et je sais aussi que ce n'est pas un livre qui me permettra de changer tout cela. Le livre donne des bonnes pistes, mais un enseignant qui nous observe est également nécessaire. J'aimerai faire un stage avec un enseignant d'équitation centrée, mais je n'ai pas (encore) trouvé dans ma région. J'espère avoir un jour l'occasion de pratiquer avec un coach, en stage ou en séance individuelle.

En attendant, je pense que ce livre à pu ouvrir quelques portes. Nous partons tous d'une utilisation de notre corps différente. En ce qui mon concerne, ce livre m'a aidée à me redresser, et à m'asseoir plus au milieu de ma selle.
Je ne vais pas détailler la longue liste de ce qui est à travailler chez moi. J'ai de quoi m'occuper! Je me sens parfois perdue en pensant à ce que j'aimerai creuser... (Et je ne parle pas que d'équitation centrée ;-) )

Quelques notions proposées par l'auteur :

Sally Swift propose quatre fondamentaux: le regard doux, la repiration basse, se centrer et l'alignement des blocs. Pour tout ce qu'elle propose, elle rappelle ces quatre fondamentaux. Etant donné qu'ils sont la base, je vous les présente brièvement ici.

  • Le regard doux
Pour ceux qui sont familier du regard panoramique de Michel Robert, c'est la même chose, je n'ai rien à vous expliquer ;-)
Il s'agit d'avoir une vision globale de ce qui est autour de nous, au lieu de fixer son regard sur un seul point. Sans avoir le champ de vision d'un cheval, nous avons tout de même possibilité de voir ce qui est quasi à la limite d'être derrière nous. Essayez avec vos mains, voyez à quel endroit elles disparaissent de votre champ de vision !

  • La respiration basse
Elle consiste à respirer avec le ventre, plutôt qu'avec le haut de la cage thoracique. La respiration basse permet de détendre la cavalier et le cheval. Lorsque mon cheval s'inquiète en extérieur, j'essaye simplement de respirer correctement. J'ai d'ailleurs découvert qu'en chantant en promenade, ma respiration était meilleure, mon corps plus relâché et mon cheval plus détendu !
Sally Swift propose l'image suivante : imaginez-vous faire descendre l'air que vous inspirez jusque dans vos pieds.

  • Se centrer
Le fondamental qui me pose le plus de problème! C'est une notion très théorique, et plus difficile (pour moi) à percevoir.
Se centrer demande d'avoir conscience de notre centre et de le maintenir entre notre nombril et notre pubis. Ce centre est à la fois le cendre de gravité (que nous connaissons tous) mais également le centre d'équilibre, d'énergie et de contrôle. Grâce à la respiration basse et au regard doux, on peut parvenir à trouver son centre, et à l'utiliser pour monter de manière plus fluide.
L'auteur utilise l'image du culbuto, image également utilisé par Michel Robert.
Sally Swift et Michel Robert, même combat !

  • L'alignement des blocs
Cinq blocs: le coup et la tête forment un bloc, ensuite les épaules, la cage thoracique, le bassin et enfin les jambes. Le but est de maintenir ces blocs alignés.
Quand on n'a pas de miroir, des photos de soi à cheval peuvent aider. Il y a un an et demi, rien n'était aligné chez moi. Aujourd'hui, je parviens à aligner quatre bloc. C'est le bloc tête et cou qui me pose encore problème.

Comme je l'ai expliqué, il me reste encore beaucoup de choses à travailler, et ce n'est pas simple de travailler seule. Je n'ai pas la chance d'avoir des miroirs en piste, je dois donc me débrouiller autrement. Ce livre ne résout pas tout, il ne fera pas de vous un cavalier plus performant en quelques séances. Néanmoins, ce sont des exercices abordables et donc il serait dommage de se priver !

NB: Sally Swift a écrit un deuxième livre "Nouvelle équitation centrée. Allez plus loin..."
Ce livre est prévu pour des lecteurs qui connaissent déjà l'équitation centrée et le premier livre. Je conseille de lire le premier, mais de ne pas acheter le deuxième. Il est selon moi destiné à un enseignant qui voudrait plus de conseils pour donner cours à ses élèves, ou à un élève qui souhaiterait faire un travail très avancé en équitation centrée. Beaucoup des exercices proposés dans ce livre nécessitent une personne à pied pour aider à la bonne réalisation de l'exercice. De ce fait, je ne trouve pas le livre utile pour un cavalier qui travaille seul.

samedi 3 septembre 2016

La concentration, le cerveau droit et la proie

Dans son livre, L'équitation centrée, Sally Swift utilise le concept de l'utilisation du cerveau gauche et du cerveau droit pour permettre une meilleure concentration et utilisation de son corps.
Elle n'est bien sûr pas la seule.

Le cerveau gauche:
C'est lui qui est responsable de la parole, il traduit les sensations en mots. Il permet d'analyser, de classer, d'écrire, de calculer... C'est la logique, la stratégie.
Il est linéaire et de soucie du détail.


Le cerveau droit:
C'est l'hémisphère des sensations. Il a une perception globale des choses. L'intuition vient du cerveau droit. Il intègre et synthétise, il n'utilise pas de mots.


Sally Swift propose d'utiliser davantage le cerveau droit pour monter à cheval. Dans n'importe quelle pratique sportive, lorsqu'on utilise le cerveau gauche, le cerveau analytique et verbal, il va dresser une liste des détails à faire. Lever le bras, bouger la jambe... Les mouvements sont traduits en phrases et en mots.

Quand le cerveau droit prend le contrôle, il n'y a plus de mots, seulement du ressenti. Les mouvements deviennent automatique, fluide. Nos mains ou notre corps sait mieux que nous comment faire le mouvement. Cela vous est surement déjà arrivé, à cheval ou dans une autre activité. Le corps sait d'instinct comment effectuer un geste, que ce soit mélanger un jeu de carte, encoder un code pour déverrouiller un portable, tricoter... Etant assez manuelle, il m'arrive souvent que mes mains fassent machinalement certains gestes. Si j'ai le malheur de m'interrompe, j'ai beaucoup de mal à reprendre là où j'en étais.

C'est donc lorsque le cerveau droit gère un beau mouvement fluide que le cerveau gauche vient tout perturber. "Attention, mon cheval a peur de ce coté-ci de la carrière". Ou encore "Il faut absolument que je raccourcisse mes rêne avant de changer d'allure"...

Sally Swift plaide pour une utilisation des deux hémisphères.
Elle propose d'utiliser le cerveau gauche pour l'apprentissage. Il permet de décomposer un mouvement (épaule-en-dedans, transition, figure de manège...) et de le comprendre. On décompose chaque geste de main, jambe etc du cavalier, ainsi que chaque mouvement du cheval.
Le cerveau droit, lui, enregistre les sensations. C'est ces sensations inscrites dans le cerveau droit qui permettront ensuite de laisser le corps faire, de lui faire confiance.

Au départ je pensais simplement écrire un article sur le cerveau gauche et le cerveau droit, puis, chose amusante, j'ai remarqué un parallèle entre cet état de concentration avec le cerveau droit et l'intelligence des proies dont parlent Chris Irwin et Linda Kohanov.

Dans son livre "Danse avec ton Cheval d'Ombre", Chris Irwin fait une nette distinction entre le monde des proie et le monde des prédateurs. La proie est sans cesse en alerte, elle scrute en permanence le monde qui l'entoure. Tout en accomplissant sa vie normale (manger, se déplacer, se reproduire...), la proie reste attentive à son environnement.
Au contraire, le prédateur sera capable de période d'intense concentration suivie de longue période de repos. Le prédateur focalise son attention sur un point donné, et fait abstraction du reste du monde.
"Chaque fois que vous voyez une personne rétrécir son attention jusqu'à exclure tout ce qui n'est pas l'objet à saisir, qu'il s'agisse d'un joueur de foot fonçant sur la balle, d'une petite fille complètement absorbée par ses poupées, ou d'un jeune garçon pris dans son jeu vidéo, vous assistez à un comportement de prédateur."
"Même si vous êtes une petite fille élevée au sein d'une famille de végétariens New Age, votre langage corporel demeure celui d'un prédateur." Chris Irwin

Bien sûr, Chris Irwin nous invite à nous comporter comme des proie, pour mieux interagir avec le cheval. Se comporter comme une proie, c'est à dire ouvrir sa conscience à ce qui est autour de nous. Cela ne vous rappelle-t-il pas l'utilisation du cerveau droit?

En ce qui concerne l'humain prédateur, Linda Kohanov insiste sur la dualité et la complémentarité entre la proie et le prédateur. Elle cite d'ailleurs l'image biblique de l'agneau et du lion qui se couche côte à côte. Après tout, l'homme est également une proie, même si il ne se comporte plus comme tel.

Linda Kohanov parle de l'intelligence de la proie et celle du prédateur comme étant complémentaire. Elle fait d'ailleurs plusieurs fois référence à la complémentarité du yin et du yang dans la sagesse taoïste.
Or justement, Sally Swift évoque cette image du yin et du yang pour parler des deux hémisphère. Coïncidence? Je vous laisse en juger !

Quoi qu'il en soit, je ne peux que vous encourager à essayer d'utiliser un peu plus votre cerveau droit, à cheval comme ailleurs.

Cela vous évoque-t-il quelque chose? Êtes-vous familiers avec cette façon d'utiliser le cerveau droit? Avez-vous déjà ressenti ces sensations?


dimanche 28 août 2016

Forte chaleur

Au vu des fortes chaleurs de ces derniers jours, un petit article hyper court sur ce qui est à faire en cas de canicule.

  • S'assurer que les chevaux aient correctement à boire. Vérifier que l'abreuvoir est rempli, que l'eau y soit claire et accessible. Attention si un nouveau cheval est dans un troupeau. J'ai déjà vu mon cheval empêcher un nouveau venu d'avoir accès à l'abreuvoir. C'est bête, mais ça peut arriver. De même, en ballade si on a la possibilité de les laisser régulièrement boire, c'est mieux.
  • En cas de doute sur l'hydratation d'un cheval, on peut faire un petit pli sur l'encolure avec la peau. Si le pli disparaît quand on le lâche tout va bien. Chez le cheval déshydraté, il disparaître après 1 ou 2 secondes, en fonction de la sévérité de la déshydratation. Un geste à connaitre!
  • Ça parait évident, mais si on peut éviter des gros efforts physique aux heures les plus chaudes, c'est mieux. Tant pour nous que pour eux !
  • Tout aussi évident, les chevaux doivent pouvoir disposer d'ombre dans leur prairie. Pour les chevaux en box, s'assurer que les boxes soient aérés.
  • Penser à la douche pour rafraîchir les chevaux. J'ai déjà vu une jument souffrant de coup de chaleur qui s'est sentie beaucoup mieux juste en douchant ses jambes. Si le coup de chaleur est plus grave, il faut doucher rapidement l'entièreté du cheval.
  • S'assurer que les chevaux aient des apports en sel. Logique, lorsqu'ils transpirent, ils perdent du sel.
Je pense donc ne rien vous apprendre dans cet article, car c'est beaucoup du bon sens!

Dernière petite chose concernant les coups de chaleurs, ils concernent le plus souvent les chevaux plus "lourds", le traits, mais également les chevaux en surpoids, car la graisse sous-cutanée empêche d'évacuer la chaleur. Il faut donc être vigilent, et s'assurer que les chevaux s’abreuvent correctement et disposent de sel.

Et vous, des astuces en cas de grosses chaleurs?